Avec le soutien du coach littéraire Pierre Vican, un nouveau livre d’entreprise tente de répondre à la question cruciale: que deviennent les relations humaines sous l’impact de la transformation numérique des entreprises ? 

En mai 2018 paraît aux Editions Afnor le nouvel essai de René-David Hadjadj: Le leader 3.0 – Le digital au service des relations humaines. Ce livre de 184 pages soulève les problématiques liées à la numérisation croissante des processus opérationnels dans le monde du travail et son impact sur les relations humaines. Accompagné par le coach littéraire Pierre Vican, René-David Hadjadj s’adresse au monde de l’entreprise, aux dirigeants comme aux cadres, ainsi qu’aux coachs désireux d’aider les entreprises à améliorer le bien-être au travail et la relation humaine dans un monde digital en pleine expansion.

Introduction de l’ouvrage :

« À la façon dont les cadres et les collaborateurs échangent désormais entre eux dans la gestion de la production quotidienne, il semble que les notions de considération, d’empathie, de connivence, de proximité laissent peu à peu place à de nouvelles formes de relations moins sociales.

La communication, autrefois le plus souvent directe et vivante, est plus abrégée, plus laconique, plus tendue. La courtoisie, ce baume qui adoucit la tension des relations humaines, a perdu le prix qu’on lui donnait. Les femmes et les hommes, acteurs essentiels de l’entreprise, sont-ils devenus moins importants et se verront-ils peu à peu remplacés par les robots communicants ? Sommes-nous donc dépourvus d’âme et de sensibilité au point d’être réduits à des symboles quantifiables sur les tableaux d’évaluation de la rentabilité ?

Sous l’impulsion de la digitalisation des processus de production et de communication, le monde du travail a changé. Il est soumis à un bouleversement sociétal où la valeur humaine se voit de plus en plus négligée, où le regard porté sur l’autre semble être devenu inutile. La mutation technologique initiée par l’usage croissant des outils numériques offre aujourd’hui un visage inattendu où de nouveaux champs d’expériences, captivants pour les uns, angoissants pour les autres, posent le problème du respect de la relation humaine.

Portrait David Hadjadj

René-David Hadjadj, Master Certified Coach by ICF

En mars 2017, l’École des ingénieurs de la ville de Paris organisait avec Data Soluce et HEC une conférence sur le thème de « la ville 100 % numérique ». Les intervenants pointaient du doigt les risques de dérives possibles du numérique et l’impact que la généralisation du « tout digital » pouvait avoir sur les libertés individuelles. Ils évoquaient le pouvoir grandissant de la machine sur l’Homme et les légitimes appréhensions ainsi suscitées. Pourtant, chacun d’entre nous reconnaît que l’on ne peut occulter le potentiel fantastique et les extraordinaires bénéfices que représente ce progrès. Impulsée par la nécessité de rentabiliser les processus de production, la transformation numérique incite à se préoccuper du management digital au détriment, semble-t-il, du management relationnel. Pourtant, les femmes et les hommes de l’entreprise revendiquent toujours le besoin d’être mieux accompagnés. Face à la disruption technologique, comment le leadership évoluera-t-il pour répondre aux attentes des salariés et des cadres ?

L’émergence du digital revêt aujourd’hui une telle importance que son impact sur le management des collaborateurs et des dirigeants ne peut être ignoré. Les robots sont conçus pour exécuter des tâches répétitives et automatiser la gestion des données, les outils digitaux peuvent en temps réel gérer toutes les informations relatives au pilotage et au fonctionnement individuel et collectif. Mais ne risquent-ils pas d’exacerber les besoins en termes de valeur humaine ?

Le monde du travail présente en effet des perspectives troublantes où la virtualisation et la robotique sont de plus en plus prégnantes, au détriment de notre sensibilité, de nos potentiels, de notre intelligence relationnelle, de nos attentes en termes d’épanouissement individuel et de solidarité collective.

Vignette Qualité de rédaction d'articlesLa présence humaine reste en effet un lien motivant essentiel, garant de la coopération, des résultats et des ressources disponibles pour réussir un projet. Les entreprises sont donc amenées à s’interroger sur la question du management et du leadership actuels. Comment préserver des relations humaines profondes et les adapter à l’évolution et à la rapidité des circuits d’information, des modes de pilotage utilisant les messageries et aux autres vecteurs technologiques ?

Si nous sommes d’accord sur la nécessité d’un leadership partagé où tout le monde puisse être leader à son tour et à sa manière, selon les situations qui se présentent, il n’empêche que les leaders institutionnels, ceux qui sont reconnus comme ayant cette charge, doivent devenir de plus en plus les « coachs » qui accompagnent et qui stimulent chaque personne et l’ensemble du collectif, dans l’entreprise comme à l’extérieur de celle-ci. Ils évolueraient alors vers un rôle d’« activateur » des réseaux humains, privilégiant la confiance au lieu du contrôle, ouvrant la porte à des modes de fonctionnement agiles, adaptés à de petits groupes de projets interdisciplinaires. Voici peut-être l’occasion d’entrevoir l’avènement d’un nouveau paradigme sous la forme d’un leadership global intégrant les défis du numérique.

Plus relationnel, plus chaleureux, le leader « global » poserait les bases d’un nouveau mode de leadership visant à réparer cette fracture en comblant le décalage qui sépare les atouts manifestes de la technologie digitale et l’indispensable nécessité du rapprochement humain. Notre monde n’est plus seulement global, il devient « VUCA », c’est-à-dire vulnérable, incertain, complexe et ambigu. Il est devenu difficile à planifier car chaque action porte en elle une réalité systémique qui le perturbe à distance, à la manière des ronds que fait une pierre jetée dans l’eau. Tel est le coût de l’interconnectivité permanente. Nous passons de l’organisation planifiée à celle programmée, programmable, anticipée et analysée en temps réel.

Il ne faut donc pas s’étonner qu’aujourd’hui les leaders et les managers se sentent enfermés dans une sorte d’ingénierie digitale qui les contraint à satisfaire les besoins de structure et d’efficacité au détriment de l’engagement dans des relations humaines, pourtant sources de fluidité et de performance collective. Ces transformations amènent une prise de conscience chez les acteurs de l’entreprise, du décalage de certains modes de management ou de leadership qui avaient connu leur réussite en leur temps.

Dans cette nouvelle révolution, la performance du leadership comme du management ne trouvera sans doute son assise qu’en s’appuyant sur la capacité de mobilisation, de motivation et d’engagement d’équipes constituées en réseaux. Ces équipes se distingueront dans la mise en œuvre de projets multiples, par la combinaison des nouvelles technologies informatiques et digitales d’une part et d’un maillage serré de relations humaines d’autre part, avec une clarté de sens et une détermination élevée dans la réalisation des objectifs définis.

Se posent alors les questions suivantes, cruciales, auxquelles tente de répondre cet ouvrage :

  • Comment s’adapter à un environnement culturel imprévisible et en permanente évolution ?

  • Comment faire face à de nouveaux besoins de gouvernance de l’entreprise ?

  • Comment répondre aux besoins des collaborateurs de plus en plus exigeants et individualistes ?

  • Comment satisfaire aux besoins de pilotage collaboratif ?

  • Comment favoriser les relations humaines nécessaires à la coopération ?

Comme l’écrit Klaus Schwab dans son livre La Quatrième Révolution industrielle : « Nous ne pourrons relever ces défis que si nous mobilisons la sagesse collective avec notre cerveau, notre cœur et notre âme. » Le propos serait alors pour le leader de demain de remettre le digital au service des relations humaines.

Loin d’être un précis de leadership, cet essai propose un tour d’horizon rapide du sujet en posant le constat de la prééminence actuelle du digital et de son utilisation ou, plutôt, de sa non-utilisation dans les relations humaines. Il s’inspire du concept nouveau du « leader global », un leader capable d’apporter un nécessaire équilibre entre l’accompagnement des évolutions technologiques au service de l’efficacité business et la réponse concrète aux besoins et aux attentes des collaborateurs en termes de contacts humains. »

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